L'idée de départ
Comment ai-je eu l’idée de ce projet ?
(par Olivier Acquaert, membre fondateur de l'association)
Un jour du mois de mai 2001, j'ai reçu entre les mains un petit livre intitulé « Les bons pains » d'Anne-Marie Fougère. Après quelques passages furtifs, je me suis aperçu qu'il était si simple de faire son pain : du feu, de l'eau, du sel, de la farine... Rien de plus si ce n'est que de la volonté et de l’envie. Après quelques essais tumultueux, ce pain au levain (biologique) fait maison a été le fidèle compagnon de nombreuses discussions et repas entre amis. C'est ensuite devenu une habitude...faire son pain. C'est aussi une philosophie : transformer les aliments, observer les ferments agir, et goûter à une certaine alchimie.
Après une formation professionnelle et l’obtention du CAP de boulanger, et devant les succès rencontrés lors de fêtes organisées autour de la cuisson du pain, et l'enthousiasme des groupes qui y ont participé, j'ai eu envie de partager ce savoir faire à d'autres personnes, pour que chacun puisse retrouver ce geste simple.
Pourquoi ?
Faire son pain est une démarche très accessible et valorisante pour l'individu. Cela dynamise l'individu qui, au delà des difficultés rencontrées au quotidien, canalise son énergie sur une production essentielle de la vie quotidienne. C’est un des chemins pour devenir acteur de sa vie.
Le pain est un excellent moyen pour entrer en contact avec des personnes très différentes. Il nous sert de support pour créer du lien social. Ces moments de convivialité partagée sont un véritable besoin, dans un monde de plus en plus basé sur l’individualisme et la compétition.
Enfin, la mobilité du dispositif nous permet d’aller à la rencontre des populations n'ayant pas ou difficilement accès aux offres culturelles, pour des raisons économiques, géographiques, socio-culturelles et encore physiques et mentales.
Ce sont ces idées et ces valeurs qui m’ont conduit à créer en 2005, une association loi 1901, support juridique de notre action, et qui m’a permis de créer mon propre emploi. Je souhaite aujourd’hui former d’autres « animateurs boulangers » dans différentes régions afin de développer ce concept de boulangerie mobile et pédagogique.